Je suis un enfant. Je suis toute seule, parce que je suis une fille.
Je regarde du côté, du côté droit tout bas. Puis, je bouge mon regard vers
mes soupirs et je le tourne.
Mon âme et sa toux. Silencieuse et profonde. La terre
sèche de mes aventures. Mes larmes la touchent et mon âme y reste.
Il ne me faut pas les ruines sans merci des ceux-là qui ne chantent. Mes ruines
gravitent là. Et puis rien.
Ce n’est pas non plus le coucher du soleil. Je sais pas quelle heure il est
dans le temps de noces des cieux. Du jaune, du noir, du gris, du rouge se
marient devant mes pensées.
Mon pied droit fait des cercles sur la surface de la terre qui empoudre mes
passades. Mais, je suis assise maintenant. Sur... sur...
Il y a du vent de mon deuil.
Mon front a sommeil. Et mon profil s’enchante de l’ambre que j’invente.
La douleur bâille et tout meurt tout le temps. Tout se défait ; c’est
le futur rien qui n’empêche pas la beauté.
L’éblouissement de mes ongles solitaires se touche. Au sein du soi-même.
Pas de pourquoi de m’hâter. Parce que je suis là en train d’être aimée de
la poudre.
Et fin.
Caspar David Friedrich, Evening Landscape with Two Men, 1830-35 (The Hermitage, St. Petersburg)
Caspar David Friedrich, Evening Landscape with Two Men, 1830-35 (The Hermitage, St. Petersburg)
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